Ressentis et méditation une pratique

Une retraite en silence

En novembre 2020, j’ai participé à une retraite en ligne silencieuse autour des vedanā avec Martine Batchelord. Au milieu de cet hiver et de ce deuxième confinement, j’ai expérimenté quelques jours de recul en silence. Un moment pour être présente aux sensations pendant la méditation. Qu’est-ce qui est ressenti?

Dans la méditation Bouddhiste, il est possible d’expérimenter toute une série de contemplations avec le souffle, le corps, le mental, … Une de ces nombreuses pratiques consiste à être au contact des sensations. Sans y associer un jugement, un commentaire ou des souvenirs… Tout simplement être au contact de la sensation et de ressentir si elle est agréable/plaisante, désagréable/déplaisante ou encore ni l’un ni l’autre. Les ressentis et la méditation une pratique

C’est une pratique

C’est une pratique intéressante car on retrouve aisément les automatismes de rejet du désagréable, de s’accrocher à l’agréable et ne pas noter (ou très peu) les sensations qui ne sont ni l’un ni l’autre…
Nous pouvons être présent.e aux “tonalités du ressenti” et nous apercevoir qu’elles sont avant tout une construction dont nous pouvons petit à petit avoir conscience. Et c’est là qu’il y a un espace de liberté.

Je ressens de l’inconfort pour ceci ou cela, j’ai envie que ce soit différent, j’ai envie que cela recommence, que cela continue encore, j’en veux encore … 🙂

Et puis par la pratique, l’assise, la marche, la présence à l’instant présent, je remarque cela : cet attachement qui m’empêche d’aller de l’avant, cette aversion qui me bloque dans certaines émotions, ruminations et je réalise que j’ai un choix.

Le non Agir, un choix

Le choix du non-agir, de prendre le temps, m’autoriser à rester avec ce qui est avec une attitude de non-jugement. Laisser faire et rester au contact de mon expérience qui change, qui passe à autre chose, un autre phénomène…

Parfois je peux clairement voir certains schémas de plaisir ou de déplaisir. Je me connais mieux, je suis au contact de ce qui est présent, en conscience. Et alors j’ai retrouvé le choix, une liberté d’aller vers ce qui me nourrit, de ne pas croire toutes mes pensées, d’arrêter certaines ruminations ou encore croyances sur moi-même, sur les autres.

C’est une pratique de contact avec soi merveilleuse, parfois étrange mais toujours riche d’apprentissage et d’expérience.

Cycle de pleine conscience MBSR par Samanas, s’initier à la méditation de pleine conscience en lien avec le stress.